Non classé12 mai 2025Par Patrick LagadecPatrick Lagadec : Plan et crises

Publié sur LinkedIn, mai 2025

C’est assurément un premier pas utile d’avoir un « plan » de référence. Matthieu LANGLOIS souligne à juste titre l’importance du travail qui reste à faire, au-delà du « Plan », pour consolider des dynamiques inventives.

Quelques ajouts rapides :

Mais, quand l’événement frappe, ce qui va compter est bien plus profond :
– l’aptitude à encaisser le choc et la surprise en se remettant tout de suite en mode actif, en dépassant rapidement la sidération;
– l’aptitude à jouer collectif, au sein des équipes et au-delà de son organisation;
– l’aptitude à donner du cap, à réinscrire de la perspective, un cadrage temporel, et surtout de la confiance;
– une aptitude au leadership ce qui implique aussi bien de prendre en charge l’ambiguïté, de dessiner des routes, tout en écoutant, en valorisant, en mettant en créativité tous les acteurs, à
commencer par le citoyen qui souvent sera le premier expert de sa situation.
Toutes ces qualités transcendent le « plan ». Elles supposent compétence, entraînement, et cette détermination à partager avec le plus grand nombre des dynamiques inventives dans les situations les plus éprouvantes.

On peut consulter :
Patrick Lagadec: « La Question des Plans nécessité tactique, risques stratégiques », Préventique-Sécurité,Mars-Avril 2010, N°110, pages 25-28.
https://lnkd.in/ezVVuhbk

ou, en plus développé :
Patrick Lagadec: « La Question des plans – Entre points d’appui et pièges stratégiques », Cahier n°2009-40, Département d’Economie, Ecole polytechnique, octobre 2009.
https://lnkd.in/ek6MReTx

« La crise nucléaire, vue du point de vue de la crise, et non des plans », Administration, numéro spécial « La Gestion des crises », n° 166, janvier-mars 1995, p. 72-73.
https://lnkd.in/e4JqAsXk

 

Rebond sur l’article de Matthieu LANGLOIS =

𝗤𝘂𝗲 𝗺𝗮𝗻𝗾𝘂𝗲 𝘁 𝗶𝗹 𝗮𝘂 𝗽𝗹𝗮𝗻 ?

Gros travail du ministère de l’action publique, de la fonction publique et de la simplification et de son ministre Laurent Marcangeli.

Un plan de résilience, est-ce la certitude que la crise sera bien gérée et que la société tout entière sera résiliente ?

Evidement que ce travail est utile, indispensable mais il ne s’adresse qu’à ceux qui, j’espère, sont dejà largement formés et opérationnels 🙏 .

🤔 Est ce qu’un pompier a besoin d’un plan de résilience pour se préparer aux catastrophes climatiques ? Un RSSI pour savoir gérer une cyber attaque ? Un policier pour répondre aux attentats ?? ↩

Est-ce que la hashtag#résilience d’un pays repose sur l’efficacité de ses services de secours et de sécurité ??

Est-ce que la hashtag#résilience de la Nation tient dans d’autres léviers ?

Avec Hot Zone Rescue nous pensons justement que la crise est non seulement une opportunité mais une nécessité absolue pour transcender le plan.

Créer des dynamiques inventives pour citer mon ami Patrick Lagadec.

Mettre en action 𝑡𝑜𝑢𝑠 les acteurs, public comme privé, du simple citoyen jusqu’aux spécialistes, toute la population !!

La résilience des services de l’Etat reposera sur cette capacité à fédérer, à engager grâce à la confiance, à décloisonner et à mobiliser toutes les ressources.

Grâce à la formation dès le plus jeune âge par exemple, la recherche et le questionnement profond …
👉 Le citoyen doit être au coeur de la résilience collective en cas de crise, avec autonomie et confiance. Le citoyen, chacun d’entre nous doit être un acteur responsable de la gestion de crise.
👉 L’ouverture des organisations, transversalité et coordination.
👉 Des chefs qui fixent le cap, une vision mais font confiance à l’energie émanant de la « base » pour plus de force collective.
👉 L’innovation et la transformation vers de nouvelles routes.

Bref, la « gestion » de crise, ce sera surtout la capacité à fédérer, à engager le maximum d’acteurs citoyens, à les coordonner, qui déterminera notre manière de naviguer et piloter dans la crise.

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